jeudi 19 août 2010

Vive les Ados....




Tant qu’un ado a encore envie de se suicider, il est encore en « vie »… et en recherche de la réelle vie. Vive nos ados qui se « scarifient » et se « saoulent » et ….. Le « soi disant » malaise des ados nous renvoie violement à notre nullité d’adultes non nés.

 Aujourd’hui à la télé on se centrait sur ces ados qui ne sont pas « bien » dans leur peau, se font des scarifications et ne parlent pas, ne communiquent pas … et... et …se saoulent et... et …. pensent à se suicider… (parce que les adultes sont bien dans leur peau, sages et ils communiquent, eux !!!!!!!!) 

Et tout un beau monde de psychiatre et psy (les « shrink » comme les qualifient les américains, ceux qui te "rétrécissent") et assistantes sociales et enseignants…. se penchent sur eux, sérieusement, doctement avec des gueule d’enterrements... car les parents seraient dépassés. (dans ma vie multiple, j'ai été "père biologique" et "père présent" pour accompagner 8 ados... !.. je sais un peu!)

Quand j’ai vu la tête du psychiatre, homme sans joie, en fait un mort vivant, au visage inexpressif au possible, à la bedaine flasque et suffisante… et surtout face à son discours… la rage m’a pris.
Nous sommes en cause les adultes et les parents … quel humanité as-tu créé pour donner envie à ton jeune de se booster ?… quand il te voit et quand il est en face de ce psychiatre adipeux et sans vie… il y a de quoi gerber et ils ont raison, ces ados ont raison et tous ces ados qui ne sont pas « bien » n’ont pas encore accepté ce monde inhumain dans lequel nous les invitons à entrer… il ne sont pas encore morts et soumis aux pilules de nos drogues officielles, avec nos boulots d’esclaves ! 

J’ai toujours cru, et l’on m’a souvent qualifié d’égoïste, que si je voulais que mes enfants aient une chance de vivre et progresser, il fallait que je "pète le feu" et que je réussisse une vie de mec qui s’éclate… et qu’ils aient envie de suivre… et j’ai été égoïste et j’en suis fier mais pas de cette société de morts vivant que nous avons créée.
Nos jeunes ados ont raison de se scarifier et de s’éclater : ils retrouvent fondamentalement et essentiellement les rites nécessaires dans toute culture pour grandir et passer des étapes
Ainsi les scarifications dans toutes les cultures cela a toujours existé et il faut recréer des rites pour les jeunes, sinon oui ils s’en créent..... comme les tatouages…
  • Lors de ma vie de jésuite, en 1963 et 1964, j’avais alors 20 ans et 21 ans, nous pratiquions encore la  « discipline » ! pendant le carême, 3 fois par semaine, pendant une trentaine de secondes , le temps de 3 Pater, et jamais plus car il y avait une limite très stricte, avec « un petit fouet en ficelle, la discipline, » composé de nœuds, nous nous tapions sur le dos… dans la tradition officielle, certes pour maitriser la chair… cela faisait parti de cette tradition, … oui cela faisait mal… je me rappelle encore le premier soir où je devais y aller.. j’avais ce petit fouet dans ma main droite et je ne savais comment faire… alors j’ai donné le premier coup, les 5 lanières de la « discipline » se sont enroulés autour de mon cou et sont venus me frapper sur le visage.. ; j’apprendrai par la suite que le dos est le moins sensible.. ; les fesses cela fait très mal!…. Et je ne suis pas devenu maso ou sadique ou …. Je suis un mec qui toute sa vie s’est explosé au-delà des limites, car les limites il les a franchies… avec conscience et sagesse pour rencontrer la Vie. 
Pour nos enfants, il faut des limites très strictes et surtout sensées qu’ils puissent transgresser avec des sanctions… : une règle est faite pour être transgressée…encore faut il en avoir car sinon le jeune joue avec la mort… l’extrême limite… et à un moment ils y jouent tous… alors organisons le …
Oui il faut recréer des rites d’initiation et fêtes organisées : dans le temps nos sacrements de nos églises étaient les étapes qui symboliquement marquaient nos vies : cela est devenu commercial et n’importe quoi… il faut recréer des fêtes et rites vrais: la première fois que ma fille a fait l’amour nous avons fêté cela au champagne… c’est un acte de vie important et cela se fête, bien plus que tous ces noëls à vomir et anniversaires ou l’Amour exigeant et fort est remplacé par les monts de cadeaux de notre fric mortel et mortifère. Les jours de Noël, mes enfants, je les emmenais dans les hôpitaux ou nous visitions des mamies et papis souvent seuls et délaissés. Je ne leur offrais pas de cadeaux. ‘de toute façon les autres s’en occupaient »… et maintenant les Noel si je suis en « famille » , je ne fais jamais de cadeaux! Il est vrai que cela fait «désordre » ! 

Nos ados ont raison de vouloir se suicider… ils sont encore conscients, ils sont encore en vie. Vive nos ados qui peut-être réveilleront les morts que nous sommes devenus.