jeudi 5 septembre 2013

Les "Oradour sur Glane" actuels...et multiples...avec les victimes aujourd'hui

Irritant... (euphémisme)
Très irritant, ces embrassades entre les présidents Hollande et  Gauck, étreintes déplacées sur un passé et des ruines alors que le présent urge avec les ruines actuelles. J'aurais vraiment préféré que nos politiques utilisent cette journée pour créer le rapprochement franco allemand sur le plan économique, de la culture et de l'action politique en Europe  et dans le monde et pas sur ce passé très ambigu... où souvent l'un seul des points de vue est exposé,  en l'occurrence, là, celui des français "martyrs" ....alors que des Oradour sur Glane il y en eut de multiples et perpétrés par les vainqueurs... mais il est vrai que l'histoire est racontée par les vainqueurs: les autres sont les méchants!

Irritant et enrageant... 
Quand on voit que celui qui a fait visiter ce lieu était l'un des rescapés certes mais avec une vision étroite, "française". Il a d'ailleurs été condamné par la justice pour avoir parlé des "soit disant" "malgré nous". Ce "soit disant" montre sa limite intellectuelle, son idiotie... Beaucoup d'autres ont souffert de la guerre et n'en ont pas fait leur fond de commerce... et il lui faut vraiment élargir sa vision sur les "malgré nous". Il semblait sous entendre que les jeunes qui se sont fait enrôler auraient du refuser... j'aurais voulu le voir quand, pour fruits de sa désertion, on était fusillé ou ses parents déportés: dans le village de Ballersdorf, où est né mon père, Charles Boloronus et Charles Wiest, 2 cousins ont été fusillés:ouvrir:  monument aux morts Ballersdorf
et j'ai également connu, cet autre cousin, que nous appelions "Charlot", il était à Oradour sur Glane, un "malgré nous" alsacien, un menuisier, incorporé de force et mis chez les SS non par choix mais parce qu'en 43, il fallait combler les vides...  il nous racontait toujours qu'à Oradour, il a essayé d'avertir les personnes mais qu' il ne parlait pas français. Affabulation peut être, reconstruction du passé, peut-être...  mais en France aurait-on oublié les milices pro allemandes? Il est vrai, qu'à partir du 6 juin 44, tous les français, si exemplaires, étaient tous résistants!

Et des Oradour sur glane, c'est la Syrie aujourd'hui... 110 000 morts déjà! dont quelques enfants!  et c'est ....et c'est.... alors en avant et laissons les vieilles bernes enterrer les morts, nous, occupons nous des vivants.

Pour conclure, simplement rappeler que mon grand père, Alphonse Boloronus, a changé 6 fois de nationalité: français, puis allemand avec envoi en chine pour la guerre des boxers sous l'uniforme prussien, puis français, puis allemand, puis français..."malgré lui",  on ne lui a pas demandé son avis!
et mon père,Joseph Boloronus, né allemand en 1908, à l'âge de 10 ans on lui annonce qu'il est français et qu'à l'école maintenant il faut parler une langue que ni son père ni sa mère ne parlent! en 1939 il est enrôlé comme soldat français  en 40, comme tous les français  il fuit les armées allemandes qui déferlent, il est fait prisonnier dans l'Yonne, mis en camp de concentration et libéré considéré allemand. Lui a eu "de la chance", ayant un métier sensible, il restera dans ses foyers, mais ses camarades seront enrôlé de force dans la Wechmacht, puis envoyé sur le front russe, fait prisonnier par les russes... la plupart des alsaciens, sans avoir rien demandé, malgré eux, ont fait tous les camps, toutes les prisons et en revenant en France, honte à la france, ils seront traités de traitres!... alors oui, nous sommes alsaciens, mais surtout européens et maintenant d'un village qui s'appelle le monde. peu de français  dans leurs limites mentales et leurs crispations ne comprennent cela! Il y a longtemps que nous les Alsaciens sommes Européens et du Monde.

Lecture complémentaire instructive, pour ceux qui ne se contentent pas des idées toutes faites!  :
 C'est dans le Sud de l'Alsace, plus près de la Suisse, que l'incorporation de force rencontra l'opposition la plus violente. Fuir par les Vosges était risqué, puisqu'au-delà on se retrouvait en territoire occupé où les Allemands pouvaient encore agir, alors qu'une fois la frontière suisse franchie, on était à l'abri. Dès le 7 juillet 1942, avant l'annonce de sa décision, le Gauleiter Wagner avait déjà pris une ordonnance contre ce qu'il appelait « l'émigration illégale hors d'Alsace ». « Les biens des évadés », annonçait-on, « seront confisqués et leurs parents et ceux qui vivent avec eux seront transplantés en Allemagne ! » Mais cela n'empêcha pas des fuites, puisque le 16 septembre 1942 il institua le long de la frontière suisse une zone interdite (Sperrbezirk) de trois kilomètres, élargie encore le 10 décembre suivant.]
Après la bataille de Stalingrad et l'incorporation de nouvelles classes le 31 janvier 1943, le mouvement d'évasion s'intensifie et, le 10 février 1943, ce sont cent quatre-vingt deux réfractaires qui arrivent à passer en Suisse. Le lendemain quatre-vingt six autres les suivent. Mais ces désertions exaspèrent les Allemands qui redoublent de vigilance et, le surlendemain, un groupe de dix neuf jeunes gens, partis pour la plupart de Ballersdorf, se heurte à des gardes-frontières entre Bisel et Seppois-le-Bas, des coups de feu sont échangés au cours desquels un policier allemand est tué. Trois jeunes qui sont pris sont immédiatement fusillés. Les autres s'enfuient, mais sont arrêtés chez eux dès le lendemain. Treize d'entre eux sont fusillés le 16 février au camp de concentration de Natzwiller-Struthof après un jugement sommaire. Un autre les suivra un peu plus tard. Il n'y aura en définitive qu'un seul survivant qui aura réussi à se cacher, puis à passer en Suisse. Dès le 15 février, toutes les familles des fusillés furent incarcérées au camp de Vorbruck-Schirmeck, puis, plus tard, transplantées en Allemagne comme travailleurs forcés.




monument aux morts de Ballersdorf

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